C’était une première pour chacun d’eux, Jean-Christophe Aubert et Bruno Charun sont allés se mesurer à la distance reine, dimanche 4 octobre à Calella, Costa Brava, 50 km au nord de Barcelone.
C’était d’ailleurs aussi une première pour les organisateurs sur de site, puisqu’il s agissait de la même entreprise Challenge que le triathlon de Roth, en Allemagne, pour la première fois en Espagne.
Nos deux bretons novices ne manquèrent donc pas d’être impressionnés par une telle débauche de moyens bien loin de nos tri bretons, mais il n’est pas question de comparer l’incomparable.
Ils ont apprécié l’organisation très pro qui les rassura, petits perdus loin de chez eux et pas si sûr d’eux face à l’inconnu.
A l’aube du jour J, départ en vagues successives qui évite les bousculades, ils se jettent dans l’eau noire et ont la surprise de la trouver chaude et transparente, sans vague, un rêve Méditerranéen !
3.8 km à effectuer en un seul tour, que même le piètre nageur qu’est Bruno termine sans difficulté, en 1h40 tout de même…
Passage par la salle des sacs pour quitter combinaison et enfiler casque, avec aide de bénévoles, et ce sont 180 km de vélo qui s’annoncent, sur une route côtière de 35 km, sans difficulté encore une fois, dont le seul défaut serait la monotonie !
Environ 6 heures rythmées par les ravitaillements, penchés sur le prolongateur, à prendre le soleil. Des bénévoles s’agitent à grands signent devant nous, deux gars sont allongés sur la route, minerve posée, dans une cohue indescriptible, pour eux le rêve s’arrête, nous ne saurons pas ce qu’il en adviendra, il faut pédaler…
Une foule présente partout où il y a des habitations et très encourageante, merci le sud de ta chaleur !
Une partie cycliste « facile » donc mais où les ténors ont pu rouler à des moyennes impressionnantes alors que nos deux quimperlois se contentaient d’assurer une moyenne plus modeste, tout concentrés qu’ils étaient par leur pensée unique: TERMINER !
Effectivement, ils ne perdaient pas de vue leur principal objectif et manque d’expérience oblige, jusqu’au bout le doute subsiste.
Y compris pendant le marathon, dessert du jour qui d’habitude est pris en plat principal et unique…
Au moment de partir pour 4 tours de route toujours en bord de mer, toujours aussi monotone, nous croisons Xavier Le Floch qui rentre au stand, lui en a terminé en 8h35, alors que pour nos deux triathlètes, ce sont 4 heures d’effort qui s’annoncent.
Va et vient de coureurs aux allures très disparates, les uns terminent leur 4 ème tour, pendant que certains attaquent leur premier, ou pire marchent, au bout de leur force ou de leur motivation.
Une foule impressionnante tout au long du circuit, très bruyante, très folklorique, carrément sympa.
Jean-Christophe, victime d’un coup de moux à mi-parcours se fait rattraper par Bruno, ils terminent tous les deux, à la nuit tombante, quasiement main dans la main. La boucle est bouclée: 12 heures 30 d’effort et le sentiment d’avoir réaliser quelque chose de fort, qui restera marqué en eux, du bonheur quoi et pas de bobo.
Ils enfilent leur beau T shirt rouge de finisher, pendent leur belle médaille à leur cou et là, impossible de dire qu’ils ne sont pas fiers comme des coqs !
Ils ont aussi fait ça pour leur collègues de Quimperlé, qu’ils encouragent chaudement à aller se mesurer au reste du monde sur un parcours accessible, sans doute une bonne idée pour un premier Longue distance.